Cette pièce est en cinq modules et chaque module est constitué de neuf figures de 150 à 450 cm sur un demi-cercle de 1000 cm.
Les populations locales se sont approprié mes installations, mais, début septembre 2002, le tout nouveau maire islamiste de Ngaoundéré, Yaya El Hadji, a détruit ces œuvres profanes.
In Ngaoundéré, five groups of 9 figures (150 - 400 cm) are emphasizing keypoints in the city. People got used to live alongside the figures, but they were all destroyed in september 2002.
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Au Cameroun, l'Adamaoua est un vaste plateau, une région de savane où vivent les Foulbé (ou Peul). Ils se sont progressivement imposés aux tribus animistes à côté desquelles ils vivent, et sont désormais sédentarisés. Les Mbororo sont des Foulbé nomades. Ils veulent rester mobiles, car leurs bœufs zébus à grande carcasse et aux larges cornes en forme de lyre sont leur raison d'être. Attirés par de nouveaux pâturages, ils se sont infiltrés le long des petites vallées, de l'Adamaoua au centre du Cameroun. Dans cette même région vivent également les Lotoko, les Bornouan, les Mandara…, d'autres ethnies de religion musulmane.
Je dialogue localement avec une grande variété de personnes. Je comprends que, quel que soit leur degré de sédentarisation et malgré l'islamisation, on retrouve partout le même fonds animiste traditionnel. Les pratiques magiques (voisinant avec la pharmacopée traditionnelle) sont innombrables et les sorciers toujours craints. Il faut savoir qu'arbre et médicament sont dans leur langue des synonymes…
Proche de la ville de Ngaoundéré, le mont du même nom. De par sa forme particulière, il est chargé d'une dimension magique. Je veux qu'il devienne le moyen de faire écho aux coutumes d'antan. Je vais placer cinq pièces dans la ville. Chacune sera construite sur le modèle d'un Djaoulérou (espace traditionnel, lieu de rencontre et d'accueil) d'où sera visible le mont Ngaoundéré.