Christian Lapie



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Installations

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Le pupitre des étoiles, 2006

Parc de Sceaux, Hauts-de-Seine, France

Gallery: Final work
Gallery: Inaugural ceremony

Summary

Ce mémorial a été inauguré le 13 juillet 2006 en présence de Nicolas SARKOZY, Ministre d'État, Ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du Territoire, Président du Conseil général des Hauts-de-Seine et Monsieur Joël MERGUI, Président du Consistoire de Paris et du Conseil des communautés juives des Hauts-de-Seine.


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Le sentier qui serpente à travers l'espace enherbé de la plaine s'élargit en clairière dans le bosquet de bouleaux. L'endroit, évocateur, nous rappelle les paysages de l'Est de l'Europe : Auschwitz, Treblinka, Dachau, Birkenau. Douze figures évoquent les douze fils de Jacob, ancêtres éponymes des tribus du peuple hébreu. À l'intérieur du « Pupitre des étoiles », une famille, un groupe compact de sept personnages se dresse hors de cette entrave pour nous surplomber. Sept, en référence à un chiffre, très souvent employé dans la bible. Cinq personnages sont en dehors de cet espace, ils symbolisent l'Homme et l'Univers. Ces cinq figures à échelle humaine, à l'extérieur, qui représentent aussi les Justes, nous accompagnent le long du sentier autour du site central et nous préparent au recueillement. Les œuvres d'aspect brut et élémentaire de l'artiste sont sans bras ni visage, monumentales et puissantes. Elles interrogent, déstabilisent et questionnent. Engoncées, dans la masse de la fonte de fer dont elles sont extraites, silencieuses et figées, debout, de jour et de nuit. C'est une tribu de sentinelles placides et immuables. Elles sont si présentes qu'il semble qu'elles ont toujours été là, qu'elles font partie du paysage, de son histoire. C'est précisément à la mémoire individuelle et collective qu'elles font référence.
Les pupitres frustres et rugueux nous rappellent l'emprisonnement des hommes, des femmes, des enfants, leur regroupement dans les camps de concentration, les chambres à gaz et les fours crématoires. Mille enfants des Hauts-de-Seine ont chacun écrit le nom d'un juif déporté. Ces écritures fragiles, à la limite du lisible nous disent qu'il faudra constamment extraire ces noms de la gangue de l'oubli.