Christian Lapie



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Installations

Installations

Dans l'Intervalle, 2011

Place Stalingrad, Reims et gare TGV de Bezannes, Marne, France

Gallery: Final work place Stalingrad Reims
Gallery: Final work gare TGV Bezannes
Gallery: Set Up

Summary

Présentation


L'exercice de l'entre-deux ne quitte pas le corps et l'esprit de celui qui l'a expérimenté.
Se rendre disponible aux événements , se mettre à disposition du monde pour qu'advienne un signe et que surgisse une épiphanie païenne , se mettre à disposition de l' ineffable , de l'indicible D'où la nécessité d'un œil vif, d'un regard acéré, d'une perception de prédateur. On ne se sépare pas de son être, qui nous habite à la manière d'une ombre inséparable. Voyager se déplacer c'est refuser l'emploi du temps laborieux de la civilisation au profit du loisir inventif et joyeux. Partir, c'est expérimenter les dieux des carrefours, de l'ivresse, de la communication, de la joie. Il faut cultiver le goût pour le mouvement, la passion pour le changement, le désir de mobilité, la rage de l'indépendance, le culte de la liberté et la passion pour l'improvisation. 


More info

Déroulement du projet

Étape 1 : Choix du lieu

Sensibilisés par mes projets, PRISME, le cabinet d'architecture Dubus-Richez et la société MARS, la mairie de Reims et de Bezannes m'ont demandé d'imaginer une installation pour le tramway de Reims. C'est d'un commun accord que nous avons retenu le site de la place Stalingrad et la gare TGV de Bezannes.
L'environnement est défini, mais le problème n'est pas encore clairement nommé.

Étape 2 : l'investigation

Courant 2007, je me rends de nombreuses fois sur place pour sentir et mesurer les espaces. Un dialogue s'installe et l'établissement régulier d'échanges permet à chacun de s'approprier le projet et de le faire évoluer. Cette interactivité est essentielle à la réussite du projet. Elle permet d'évaluer l'acceptation de la proposition artistique.

Étape 3 : l'obligation du regard

Pour se déplacer de la place Stalingrad à la gare TGV, il faut enjamber le boulevard Paul Doumer, le canal, l'autoroute, la Vesle , un ouvrage d'environ deux cent mètres . Ensuite il faut traverser différents quartiers le théâtre de la Comédie, de l'habitat, des carrefours, des logements étudiants, la faculté de lettres et droits, pour arriver dans la nouvelle zone d'activité de Bezannes tous ces lieux sont empreints de leur histoire, Ainsi entre ces deux repères n'y a pas de lien visuel, architectural c'est une suite de ruptures. Il y a discontinuité, il faut suturer.
Cela détermine l'emplacement le plus incontournable pour y placer les sculptures. Un groupe sur chaque place. J'ai retenu comme grand principe général la simplicité, les deux installations suivent une ligne droite nord/sud et chaque groupe est réalisé à partir d'un unique arbre fendu en 3 ou 4.

Étape 4 : l'émotion

La force et la pertinence de la pièce viendront de l'accumulation de projections et d'émotions faites par chaque personne parcourant cet espace, comme autant d'outils à écho.
L'énergie dégagée se manifestera et la puissance émotionnelle en sera intense. Parce que l'œuvre sera précisément installée, elle s'imposera et demandera qu'on ne garde pas ses sentiments en soi, mais qu'on les partage. Je découpe, j'étire l'espace non matériel entre les figures cet invisible c'est le temps dilaté. La matière n'est qu'un simple signe qui renvoie à une harmonie où le temps, le silence, l'espace appartiennent à l'œuvre.

Étape 5 : révélation

Une fois installée la pièce se chargera pour acquérir une énergie qui va au-delà de son intention d'origine, comme si elle se démultipliait.
Ainsi peu à peu, d'autres problèmes se trouveront à leurs tours projetés sur l'œuvre, qui s'en fera l'écho.
Dans le temps les personnes extérieures au site entreront à leur tour en contact avec la pièce, qui activera leurs projections.
Cet effet de démultiplication est attendu et vérifiera la précision du propos.