Cette installation temporaire dans une ancienne halle à charbon pour le Centre d'Art Contemporain du Luxembourg Belge est en accessible libre du 2 juillet au 16 octobre 2011.
Accès route E411, sortie 29 Etalle / GPS: Long. 5°35' 27"E - Lat. 49° 37' 54" N
Interview pour le Centre d'Art Contemporain du Luxembourg Belge
Qu'est-ce qui vous a séduit à Montauban?
Il y a bien sur la beauté du site, mais j'ai surtout été attiré par les ruines des halles à charbon, où j'ai installé mon travail par ce bâtiment presque effacé dont on se demande si c'était une grange, une chapelle, un moulin ou une habitation… et qui en fait est un site pré-industriel. Les ruines témoignent de l'histoire et de la présence des hommes alors que paradoxalement, lorsque l'on découvre les lieux pour la première fois, c'set la prédominance de la nature qui saute aux yeux. J'aime que mon travail montre la trace laissée par la présence humaine. Je ne dis pas que mon installation va la rendre visible, mais j'espère qu'à travers elle, un nouveau dialogue va s'instaurer entre l'histoire de ce lieu et le public.
Quels sont les critères pour accepter d'intervenir dans un lieu ?
Outre l'histoire des lieux, qui constitue un critère fondamental, la motivation des hôtes qui me sollicitent est essentiel. Les porteurs de projets - en l' occurrence l'équipe du CALB conduite par Alain Schmitz - ont généralement une idée très précise de leur espace; lorsqu'ils font appel à moi, c'est parce qu'ils entrevoient une nouvelle lecture possible. Je viens avec ma propre compréhension du site où j' installe mes figures; il s'ensuit une relation inédite avec le lieu. Di l'artiste travaille bien, honnêtement, le public le sent et cela le touche, l'intrigue, l'attire. Les œuvres deviennent dse miroirs qui projettent l'histoire des lieux et de leurs visiteurs.
Vos expositions à Metz* et Montauban sont elles à mettre en "relation"?
Oui, bien sur. J'ai installé des groupes de figures sur tous les continents, du Japon au Canada, en passant par lm'Inde, via Metz et Montauban… Certains sont permanents, d'autres temporaires, installés en milieu rural comme en milieu urbain, et entre tous il existe un lien que je qualifie de "mémoire pour la communauté humaine". J'espère que les visiteurs pousseront jusqu'à Metz, et vice-versa…
Vous êtes amoureux du bois?
En fait, non ! Je me suis mis à travailler ce matériau avant tout parce que j'aime la symbolique qu'il représente. La verticalité de l'arbre dont il est issu m'évoque l'homme debout. La force de ce géant qui plonge ses racines profondément dans le sol et qui s'élève vers les cieux constitue pour moi l'expression de la transcendance. Ici, dans ce bâtiment sans toit, forme d'entre-deux mi ouvert, mi fermé, le groupe occupe tout l'espace. D'un point de vue formel et plastique, j'aime le dialogue entre les creux et les pleins, l'harmonie, la possibilité que les spectateurs pénètrent dans mon œuvre par ces creux.
L'art dans la nature c'est?
L'homme sur la terre.
Propos recueillis par Brigitte Pétré en juin 2011
